Philip Jennings est britannique et secrétaire général de Union
Network International, un syndicat de salariés du secteur de la communication qui représente 15 millions d'employés dans le monde.
Pourquoi venez-vous à Davos chaque année?
Nous sommes venus la première fois en 1995 en demandant pourquoi ces puissants hommes d'affaires et politiciens ne parlaient jamais des questions sociales. Cela a semblé interpeller les organisateurs du Forum et nous sommes revenus chaque année. Nous agissons ici comme une sirène d'alarme face à l'instabilité générée par le modèle de la mondialisation. L'année dernière, nous avons été heureux de constater que le thème choisi était celui de la «globalisation responsable». C'est, à nos yeux, un pas dans la bonne direction. En tant que syndicalistes, nous passons notre vie à dialoguer à tous les niveaux, à négocier de tous côtés. C'est ce que nous faisons ici. Notre présence ne nous transforme pas en «davosiens». Nous y défendons nos principes et notre politique.
Etes-vous l'alibi social de Davos, ou pensez-vous être entendus?
Je pense que nos préoccupations sont de plus en plus prises en compte par les organisateurs et que nous sommes entendus. Et je pense qu'ils sont sincères. Dans leurs textes, ils font désormais référence à la nécessité de trouver de nouvelles voies à la mondialisation, surtout après Seattle. Mais cet endroit ne conclut pas d'accords, c'est juste un forum où la voix des travailleurs doit aussi être entendue.
Ce «choc de Seattle»