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Libération

Vivendi cache ses intentions de fusion. Vodafone, Mannesmann? Le groupe «réfléchit».

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publié le 29 janvier 2000 à 21h34

Un conseil d'administration pour rien? Réuni vendredi matin à Paris,

le board de Vivendi fait mine de prendre son temps, alors que la pression monte pour savoir si oui ou non le groupe de Jean-Marie Messier va conclure une alliance stratégique avec Mannesmann, ou un autre partenaire ­ Vodafone par exemple (Libération du 27 janvier). Comme si de rien n'était, Vivendi indiquait vendredi dans un communiqué qu'«il poursuivra l'examen» de sa stratégie de croissance dans le secteur de la communication «les prochains jours, et étudiera diverses possibilités d'alliances et de coopérations».

Mais voilà, la montre joue contre Jean-Marie Messier: le 7 février, Klaus Esser, PDG de Mannesmann ­ numéro un allemand du téléphone mobile et numéro deux des télécoms fixes ­ saura si l'offre publique d'échange (OPE) hostile lancée contre lui par Chris Gent, le patron de Vodafone, a réussi à convaincre les actionnaires de son groupe.

De son côté, craignant peut-être que sa proie ne lui échappe à la faveur d'une possible fusion avec Vivendi, Gent fait feu de tout bois: pour calmer le jeu et tenter d'amadouer les actionnaires de Mannesmann, le Britannique laisse entendre que son OPE pourrait être légèrement améliorée et prolongée de quelques jours; pour marquer Messier à la culotte, il explique en substance dans une interview au Figaro de vendredi que le patron de Vivendi n'a tout simplement pas les moyens financiers de lancer une contre-offre sur Mannesmann pour barrer la route de Vodafone.

Seule cer