Plus d'argent, et moins d'heures de travail. C'est une partie des
revendications des chauffeurs routiers qui réclament, barrages à l'appui, une majoration du taux horaire des salaires, le transfert des grilles conventionnelles de la base 39 heures à la base 35 heures, un treizième mois pour tous, et la majoration des heures de nuit de 50%.
C'est donc pour se faire entendre, et pour qu'on comprenne mieux leur colère, que les chauffeurs de camions devaient ériger des barrages dès hier soir dans le cadre d'une journée d'action prévue lundi à l'initiative des fédérations de transports routiers CFDT, CGT, FO, CFTC et FNCR (chauffeurs autonomes).
Pour aujourd'hui, la CFDT a déjà recensé une centaine d'initiatives dans toute la France, sur de grands axes ou autour de grosses agglomérations, ainsi que dans de petites localités. La CGT prévoyait, quant à elle, au moins «quatorze actions marquantes». De son côté, le secrétaire général de la fédération FO des Transports, Roger Poletti, a indiqué hier qu'il y aurait «probablement des barrages aux abords des grandes villes» mais qu'autour de Paris, il «n'allait pas envoyer ses camarades aller prendre des coups».
Les actions pourront donc prendre la forme de barrages filtrants sur les autoroutes, les routes, de distributions de tracts dans les péages, de blocages de raffineries et de zones industrielles. On s'attend à des actions d'ambulanciers devant les hôpitaux dans certaines régions ou encore à des assemblées générales dans les entreprise