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Libération

La Société générale et le BSCH poussent le flirt.Les deux banques vont passer des accords de coopération.

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publié le 1er février 2000 à 22h30

On en parlait depuis cinq mois. La première banque espagnole BSCH et

la Société générale ont annoncé hier qu'elles allaient mettre en oeuvre des accords de coopération dans cinq métiers (1). C'est plus qu'un flirt, mais ce n'est pas non plus le mariage du siècle. «Juste des prémisses de fiançailles», commente-t-on pudiquement à la Générale.

Il en a fallu des vols Paris-Madrid/Madrid-Paris, pour en arriver à cet accord-là. A plus d'une reprise la presse espagnole avait annoncé que c'était fait. Mais les Français, eux, traînaient des pieds. Se lancer dans des partenariats, d'accord, mais à condition de ne pas être ligoté à vie. La Générale ne voulait surtout pas donner l'impression qu'elle allait se faire happer par les Espagnols!

Rouleau compresseur. Né il y a tout juste un an de la fusion du Banco Santander et du Banco Central Hispano, le BSCH, qui représente 20% du marché espagnol, est devenu un véritable rouleau compresseur. En Italie, il a pris 7% de SanPaolo-IMI qui d'ailleurs compte s'inviter à la nouvelle alliance. En Grande-Bretagne, il soutient activement l'offre publique d'achat (OPA) hostile lancée par son partenaire britannique Royal Bank of Scotland (RBoS) sur sa compatriote National Westminster (NatWest). BSCH a annoncé hier qu'il allait dégager 500 millions de livres supplémentaires qui viendront s'ajouter aux 1,2 milliard de livres prévus dans la bataille bancaire outre-Manche. Avec la Générale, les Espagnols se sont visiblement montrés tout aussi déterminés. Lo