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Libération

Benetton, vous ne le reconnaissez plus. Gares, autoroutes, restauration"" le groupe s'est diversifié.

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publié le 5 février 2000 à 22h25

Rome, de notre correspondant.

«Vous me reconnaissez?», questionnait, dans les années 80, pour un célèbre spot publicitaire, Luciano Benetton, un mouton dans les bras. Une quinzaine d'années plus tard, l'homme n'a pas beaucoup changé, avec sa crinière un peu plus blanche et son inévitable style coloré et décontracté. En revanche, le groupe familial de Ponzano Veneto, près de Trévise est, lui, méconnaissable. La petite entreprise familiale, avec sa success story mille fois narrée ­ des pulls d'abord vendus au porte-à-porte puis aux quatre coins du monde ­, a continué de croître, et cumule aujourd'hui 7 000 magasins répartis dans 120 pays.

«Une philosophie». Mais, surtout, le textile ne représente plus aujourd'hui qu'une activité minoritaire pour la famille: 4 000 milliards de lires annuels (13,5 milliards de francs) soit seulement un tiers du chiffre d'affaires global des activités Benetton, regroupées sous la houlette d'Edizione Holding. Téléphone, sport, alimentation, infrastructures et surtout services côtoient désormais la laine dans les bilans de Ponzano Veneto. «C'est, grosso modo, à partir de 1990 que nous nous nous sommes engagés dans la voie de la diversification», explique Gilberto Benetton, frère de Luciano, et véritable cerveau financier de la famille. Une bifurcation qui, depuis mardi, a même conduit les Benetton à entrer en gare. Edizione Holding a en effet emporté l'appel d'offres lancé par les chemins de fer italiens (Ferrovie dello Stato, FS) et s'est adjugé, en