Opérateurs de téléphones mobiles, accrochez vos ceintures. Et sortez
vos chéquiers. Le mariage géant de Vodafone et de Mannesmann (Libération de vendredi) place la barre des restructurations du secteur télécom européen à un niveau que personne n'attendait. En déboursant 186 milliards d'euros la plus grosse fusion de tous les temps pour prendre le contrôle de ce concurrent centenaire, Vodafone casse la baraque. Avec une capitalisation boursière de 340 milliards d'euros (2 227 milliards de francs), le nouvel ensemble va s'imposer comme la référence à suivre.
Orange à vendre. En termes de stratégie, de politique commerciale et de tarifs, ce tournant décisif sera forcément favorable aux consommateurs. En revanche, les opérateurs vont souffrir et se livrer de nouvelles batailles sanglantes.
La prochaine empoignade promet d'être brutale. Orange, le groupe de télécoms mobiles britannique que Mannesmann s'était offert pour 33 milliards de dollars l'an dernier, sera bientôt sur le marché. Vodafone doit s'en séparer puisque la réglementation européenne interdit à un groupe de posséder deux licences de mobiles dans un même pays. Pour s'approprier les 3,5 millions d'abonnés anglais d'Orange, une partie du gratin mondial du portable est sur les rangs. France Télécom fait figure de favori. Vivendi s'intéresse au dossier, tout comme le néerlandais KPN ou les américains MCI et BellSouth.
A très court terme, la naissance du monstre Vodafone-Mannesmann va sérieusement bousculer les autres po