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Libération

Telefonica démocratise la «stock-option». Très critiqué, le PDG du groupe espagnol joue la transparence.

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publié le 7 février 2000 à 22h24

Madrid, de notre correspondant.

Après l'opacité, la transparence. Juan Villalonga, le très médiatique président de Telefonica ­ le France Télécom espagnol ­ vient de prendre à revers ses détracteurs en décidant de jouer cartes sur table. Lors d'une réunion extraordinaire d'actionnaires, vendredi soir, il a en effet fait approuver un plan qui prévoit que tous les employés du groupe, et en particulier les 46 000 employés travaillant en Espagne, pourront bénéficier de stock-options. Par un de ces effets d'annonce dont il a le secret, le président de Telefonica a, dans le même temps, fait approuver une augmentation de capital de 140 milliards de francs, la plus importante jamais réalisée par une entreprise espagnole. Objectif de cette dernière mesure: la prise de contrôle total de l'ensemble des filiales au Brésil, en Argentine, au Pérou et au Chili, pays où les télécoms espagnols sont hégémoniques.

Au-delà de l'importance de cette augmentation de capital, qui propulse Telefonica largement en tête des entreprises espagnoles par sa capitalisation boursière (95 milliards d'euros), c'est surtout l'initiative des stock-options qui a retenu l'attention. Jusqu'alors accusé de cacher son jeu, Villalonga a révélé le montant de ses propres stock-options: 120 millions de francs. Surtout, en «démocratisant» la répartition des gains, Villalonga a voulu mettre un point final à une polémique qui, depuis deux mois, écorche l'image de Telefonica et, par contrecoup, celle du gouvernement de Jose M