Atlanta, envoyé spécial.
Difficile de manquer Coca-Cola à Atlanta. Pour trouver le quartier général de la compagnie, il suffit de se rendre au centre-ville, au 1, Coca-Cola Plaza. Là, on découvre ce que tout le monde appelle le «campus». Un vaste complexe de plusieurs kilomètres carrés dominé par deux tours géantes. Celui qui, par distraction, rate ce lieu monumental, peut toujours passer par la «Coca-Cola Fountain», visiter le musée Coca ou encore aller voir un spectacle dans l'amphithéâtre Coca. Avant, évidemment, de s'arrêter à la boutique Coca de l'aéroport sur la voie du retour.
Ici, on a tout simplement l'habitude de dire que «Coca-Cola a fait Atlanta». C'est dans la ville de Géorgie qu'a commencé en effet l'extraordinaire histoire du pharmacien John Pemberton et de son sirop de coca au milieu des années 1880 (lire ci-contre).
Décentraliser. C'est aussi à Atlanta que la compagnie a décidé à la mi-janvier la plus grande vague de licenciements jamais enregistrée durant ses cent quatorze années d'existence. Au total, le nouveau président, Douglas Daft, a annoncé le départ de 6 000 personnes, soit 20% de ses effectifs, en soulignant que «Coca doit changer pour s'adapter aux changements autour de lui». Daft précisait encore que le «Big Red» devait se décentraliser davantage «afin d'être plus proche des besoins de ses consommateurs».
La nouvelle, qui concerne 2 500 personnes à Atlanta, a fait l'effet d'un séisme au sein d'un groupe qui s'honore de privilégier une forte culture d