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Libération

La complainte des disquaires face à la concurrence du Net. Virgin menace d'arrêter de vendre des CD.

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publié le 8 février 2000 à 22h14

Les uns menacent d'arrêter de vendre des CD, les autres d'ouvrir des

poursuites judiciaires" Les détaillants de disques sont partis en guerre contre l'industrie musicale. Ils lui reprochent sa fuite en avant sur l'Internet, en l'absence de toute consultation. En France, les ventes de CD atteignent 7,4 milliards de francs, mais elles sont aujourd'hui directement concurrencées par le téléchargement sur l'Internet.

Provocation. Premier à ouvrir les hostilités, Simon Wright, le PDG de Virgin Megastore a déclaré le 27 janvier, qu'il pourrait «se retirer de la distribution de disques dans les années à venir, car les alliances entre géants de l'Internet et grandes compagnies de disques risquent de mettre sur la touche les circuits traditionnels». La provocation de Simon Wright est tombée au bon moment pour les disquaires. «L'industrie du disque a aujourd'hui un pied dans l'ancien monde, celui de la vente dans les magasins, qui lui permet de vivre et de faire des profits, et l'autre pied dans le nouveau monde, celui de la distribution en ligne, qui n'est pas encore rentable. Si les magasins arrêtent de vendre des disques, l'industrie musicale fait faillite», explique un producteur.

Depuis plus d'un an, les magasins de disques voient l'industrie musicale s'agiter face à la montée en puissance des nouvelles technologies, et notamment du fameux format MP3. Mais jusque-là sans donner de la voix. L'annonce de la fusion de la vénérable maison britannique EMI avec la division musicale du gro