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Libération

Yahoo victime d'un sabotage en ligne. «Piraté» lundi, le moteur de recherches a été bloqué trois heures.

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publié le 9 février 2000 à 22h22

Washington, de notre correspondant.

Le portail (site d'accès à l'Internet) le plus fréquenté au monde, Yahoo, a été fermé pendant trois heures lundi après-midi (heure de Washington) par ce que le Washington Post qualifie de «la plus vaste opération de sabotage jamais montée sur l'Internet». Le PDG de la société de Santa Clara (Californie), Jeff Mallett, a reconnu que cette attaque «d'une simplicité diabolique» a submergé les serveurs de Yahoo en les inondant de demandes de recherche envoyées au rythme frénétique d'un gigabyte par seconde et relayées par des batteries d'ordinateurs installés dans le monde entier. L'origine de l'attaque, dont la cible était les serveurs de Yahoo à Mountain View (Californie), demeure mystérieuse, les assaillants n'ayant laissé aucune «signature» ni revendiqué leur acte.

Le FBI (Bureau fédéral d'enquêtes) a annoncé avoir lancé une recherche sur ce qui représente la «panne» la plus sérieuse jamais subie par Yahoo, un site visité chaque mois par plus de 36,5 millions d'internautes et dont les systèmes sont jugés être parmi les plus résistants et fiables de l'Internet. Lors de cette attaque, les pirates n'ont pas tenté de pénétrer les sites de Yahoo, se contentant d'en bloquer les accès en encombrant les voies d'entrée par un déluge de requêtes en rafales. Il a fallu trois heures aux ingénieurs de la société pour mettre en place des filtres de protection.

Fragilité. L'attaque dont le portail a été victime souligne une fois de plus la fragilité des inf