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Libération

Aventis joue de la fibre européenne. Le symbolique siège strasbourgeois du géant de la chimie a été inauguré mardi.

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publié le 10 février 2000 à 22h20

Strasbourg, de notre correspondante.

Le visiteur hésite. Aussi moderne soit-il, le bâtiment, planté au milieu des champs, évoque plus la PME que le siège social du «leader mondial des sciences de la vie». C'est pourtant là que désormais bat le coeur d'Aventis SA (pharmacie, agrochimie), né de la fusion du français Rhône-Poulenc et de l'allemand Hoechst Marion Roussel, regroupant 93 000 salariés dans 150 pays.

Nouvelles technologies. Mais ici, à Schiltigheim, dans la banlieue strasbourgeoise, ils ne sont que 180 dans des locaux tout neufs inaugurés mardi soir. Le chiffre est petit, mais le symbole est grand. Parce qu'il s'agit du bébé d'un français et d'un allemand, les parents ont choisi d'installer à Strasbourg, la plus allemande des villes françaises, le système névralgique du groupe: direction générale, services financiers, de communication et ressources humaines. La constitution d'une société de droit européen eut-elle été possible, Aventis aurait sans doute été l'une des toutes premières entreprises de nationalité européenne. Les activités pharmaceutiques (65 000 salariés, 70% d'un chiffre d'affaires total d'environ 137 milliards de francs) restent basées à Francfort, l'agrochimie (25 000 personnes) à Lyon, seul le symbolique est en Alsace: «C'est l'importance des progrès des technologies de l'information qui a permis d'installer le siège loin de ses activités opérationnelles», a expliqué mardi Jürgen Dormann, président du directoire.

Les effectifs sont constitués à parité