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Libération

La CNUCED, le «syndicat» des pays du Sud se réunit à Bangkok.

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publié le 11 février 2000 à 22h19

Bangkok, envoyé spécial.

La réunion est déjà présentée comme «l'anti-Seattle» ou «l'anti-Davos». La Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), qui se réunit demain à Bangkok pour sa dixième session quadriennale, se présente elle même comme le «Parlement planétaire de la mondialisation» voire comme le «syndicat des pauvres». Jusqu'au 19 février, l'organisation veut faire «entendre une autre voix» et servir de caisse de résonance au tiers monde. Elle planchera sur les contre-propositions des pays en développement, couchées sur le papier de cahiers de doléances, «cahiers d'espérances», sur le mode de 1789. Les pays du Sud militent, notamment, pour un «partage plus équitable des fruits de la croissance» et le refus «d'une libéralisation aveugle du commerce international». Sont attendus à Bangkok 3 000 participants de 190 pays, une dizaine de chefs d'Etat, le secrétaire général de l'ONU, et les dirigeants du FMI (Michel Camdessus fera sa dernière apparition avant son départ), de la Banque mondiale, de l'OMC. Mais les pays développés ont boudé la réunion: parmi les pays du G 7, seul le Japon a fait le déplacement.

Contrairement à l'OMC, la Cnuced, créée en 1964, n'a aucun pouvoir décisionnel. Mais Rubens Ricupero veut faire de cette session «une séance de rattrapage» après le fiasco de l'OMC.

120 organisations non gouvernementales (ONG) se sont donné rendez-vous à Bangkok. Les autorités, qui craignent un Seattle bis, ont déployé 6 600 policiers et in