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Libération

Les anti-Seattle se relancent à Bangkok. La Xe session de la Cnuced réunit 120 mouvements à partir de samedi.

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publié le 12 février 2000 à 22h17

Bangkok, envoyés spéciaux.

Loin de s'essouffler, l'effet Seattle gagne de l'ampleur. Cent vingt organisations non gou-vernementales (ONG) et mouvements citoyens ont rappelé, hier, qu'ils n'entendaient pas désarmer dans leur lutte contre la mondialisation. Malgré les tentatives d'apaisement esquissées ­ notamment à Davos ­ par les «puissants de ce monde», dit un militant. Malgré le contexte plus «amical», plus «sudiste», de la capitale thaïlandaise. La Xe session de la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) qui s'ouvre samedi à Bangkok jusqu'au 19 février, et à laquelle des ONG sont invitées à participer, leur fournit au contraire l'occasion de durcir les discours. Et de radicaliser les critiques sur «la globalisation néolibérale».

Alternative au naufrage. Dès lundi dernier, les «anti», réunis dans un hôpital, ont commencé de fourbir leurs armes contre les «violences du capitalisme.» «Les événements de Seattle, résument les participants dans un "Appel de Bangkok aux peuples du monde, ont changé l'équilibre des forces entre les mouvements sociaux opposés à la globalisation et les leaders du G7, les gouvernements, les entreprises et les institutions économiques (FMI, Banque mondiale, OMC).»

Entre des stands de produits organiques, de tissus éthiques et ethniques, les activistes se sont efforcés d'esquisser une véritable alternative au «naufrage qui se profile», assure Martin Khor, de Third World Network. «Face à la menace mondiale, le mouvement