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Libération

Framatome-Siemens: la présidence à Dominique Vignon.

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publié le 14 février 2000 à 22h16

Huit mois après sa nomination à la tête de la Cogema, une des

entreprises clés du dispositif nucléaire français, Anne Lauvergeon vient de subir un revers cuisant. Elle n'est pas parvenue à imposer son candidat à la tête de la filiale commune de Framatome et Siemens dans le nucléaire. Une nomination qu'elle suivait d'extrêmement près et sur laquelle elle était censée avoir son mot à dire puisque la Cogema est désormais, avec 34%, l'actionnaire industriel de référence de Framatome. L'enjeu était énorme. Cette société franco-allemande est appelée à devenir le premier fabricant mondial de centrales nucléaires.

C'est un communiqué très laconique qui a annoncé la nouvelle vendredi soir: «Cogema, actionnaire industriel de référence, et CEA-Industrie assurant ensemble un contrôle conjoint de Framatome ont décidé, en accord avec Siemens, de proposer au conseil d'administration de Framatome la nomination de Dominique Vignon pour lancer en tant que président la nouvelle société nucléaire issue du rapprochement des activités nucléaires de Framatome et de Siemens.» La nouvelle a tout du coup de théâtre. D'une part, cette nomination ne devait pas intervenir avant le printemps, une fois l'opération de fusion quasi achevée. D'autre part, Anne Lauvergeon soutenait quasi ouvertement Jean-Daniel Lévi, directeur général de Framatome et autre candidat à la présidence de la société franco-allemande (Libération du 4 février). En vertu des accords passés en décembre dernier avec Siemens (qui détiend