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Libération

Cinq utopies en voie de développement. A l'occasion du sommet de la Cnuced à Bangkok, revue des «hérésies» qui, petit à petit, ont réussi à faire du chemin.

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publié le 16 février 2000 à 22h48

La Xe Cnuced (Conférence des Nations unies pour le commerce et le

développement), qui se tient cette semaine à Bangkok, est entrée dans le vif du sujet: le projet de résolution, qui sera adopté samedi, s'efforce de trouver une position commune sur l'allègement de la dette. Selon Habid Ouane, porte-parole de la Cnuced, un «consensus est déjà en train d'émerger» entre le FMI, la Banque mondiale et l'OMC sur «la nécessité d'un soutien accru» aux pays pauvres. Autres sujets délicats: l'accès aux marchés pour les produits des pays pauvres, notamment le textile et les denrées. Mais les négociations achoppent sur la réforme du système financier international, les pays industrialisés rechignant à la proposition d'inclure «les questions du développement dans l'évolution d'un nouvel ordre financier». L'un des acquis de la Cnuced est d'avoir, pour la première fois, mis au centre des discussions des propositions qui jusqu'à présent restaient l'apanage de groupes marginaux. Les gardiens du discours libéral dominant refusaient d'envisager des alternatives. Voici cinq exemples d'hérésies en passe de gagner leur droit de cité.

Annuler la dette des pays les plus pauvres.

Depuis longtemps, des voix s'élèvent pour que soit mis fin à l'absurdité de la dette des pays les plus pauvres. Ces pays consacrent plus d'argent au remboursement de leur dette qu'aux dépenses d'éducation ou de santé, et ce fardeau leur interdit tout décollage.

Il serait donc non seulement plus juste, mais aussi plus efficace, d