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Libération

Quand internet vous colle au clic. La régie publicitaire DoubleClick accusée de violer la vie privée.

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publié le 16 février 2000 à 22h48

Le trafic de données sur la vie privée des internautes serait-il le

bon moyen d'engranger de l'argent sur l'Internet? Cette question n'en finit plus d'agiter les associations américaines de défense des libertés publiques. Dernière accusée de collecter trop d'informations intimes sur les internautes afin de constituer de gigantesques bases de données: DoubleClick, la plus grande régie mondiale de publicité sur le réseau. En deux semaines, pas moins de quatre actions en justice ont été intentées aux Etats-Unis contre cette entreprise new-yorkaise, installée dans 20 pays. Dernière en date, celle de l'Epic (Electronic Privacy Information Center), qui a porté plainte le 10 février auprès de la Federal Trade Commission, accusant DoubleClick de «tracer les activités des internautes et de combiner ces données avec des informations nominatives détaillées contenues dans une base de données gigantesque».

Depuis sa création en 1996, l'entreprise new-yorkaise est devenue omniprésente sur le Web. La régie s'occupe aujourd'hui de placer des bandeaux publicitaires sur un réseau de plus de 1 500 sites parmi les plus importants du Web mondial, dont le moteur de recherche AltaVista, le site de Sega, ou ceux de Disney. Ce succès repose sur une idée simple: proposer aux annonceurs d'améliorer l'efficacité de leurs campagnes online. Grâce à un système-maison et à un «cookie» (un petit fichier glissé sur le disque dur), DoubleClick suit l'internaute lors de ses pérégrinations sur le Web, pour déterm