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Libération

Xe session de la Cnuced à Bangkok. «La route Nord-Sud est à sens unique». Les pays en développement réclament plus de débouchés pour leurs produits.

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publié le 17 février 2000 à 22h46

Bangkok, de notre correspondant.

Moses Ali est le ministre ougandais du Commerce et de l'Industrie. Pour lui et sa délégation, venir à la Xe session de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), qui se tient à Bangkok jusqu'à samedi, n'a pas été une mince affaire. «Ce voyage nous coûte cher. Heureusement que le Pnud (le programme des Nations unies pour le développement) nous a payé deux tickets d'avion», explique avec une voix essoufflée le corpulent ministre assis dans un coin de la salle plénière du centre de conférences Sirikit. Pour ce représentant de l'un des 48 pays les moins avancés recensés par les Nations unies ­ les pays les plus pauvres de la planète ­, l'urgence se fait en effet sentir: exportateur de café, l'Ouganda est tributaire de la tendance à la baisse des cours mondiaux de cette denrée. Seul moyen de s'en sortir: avoir un accès libre à tous les marchés des pays industrialisés. «L'ouverture sans taxes et sans quotas des pays développés à nos exportations est un must. Sinon, où allons-nous vendre?», lance-t-il.

Quotas. Comme l'Ouganda, la totalité des pays en voie de développement poussent à l'ouverture des marchés des pays développés notamment sur les deux domaines sensibles des produits agricoles et du textile. Mais cette poussée est diverse, chaotique, chaque pays présentant un cas unique selon la structure de son industrie et son niveau de développement. Le Sri Lanka, par exemple, a pu bâtir une petite industrie de conf