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Libération

Alan Greenspan: gare au pétrole.

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publié le 18 février 2000 à 22h45

La flambée du pétrole commence à agiter les grands de ce monde. Le

président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, s'est dit inquiet hier de la hausse du cours de l'or noir. Alors qu'il était tombé à 10 dollars le baril il y a un peu plus d'un an, il est désormais remonté à 30 dollars! «Si la demande augmente soudainement, les stocks sont insuffisants pour y répondre, ce qui entraînerait une hausse très importante des cours avec des conséquences négatives sur l'économie», a déclaré hier Alan Greenspan devant la commission bancaire de la Chambre des représentants en estimant que l'utilisation des réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis pour tenter de faire baisser ces cours serait une erreur. La veille, le président Bill Clinton avait souligné que le triplement en un an du prix du baril pourrait menacer l'expansion américaine et les autres économies dans le monde et n'avait pas exclu d'utiliser les réserves stratégiques du pays pour répondre à la flambée. En réalité, les Etats-Unis cherchent surtout à faire pression sur les pays du Golfe pour les convaincre d'ouvrir les vannes et de revoir à la hausse leur plafond de production. Le problème, c'est que ceux-ci ont perdu tant d'argent durant la crise de 1998 qu'ils cherchent par tous les moyens à se «refaire». Ils n'allégeront donc pas les restrictions qu'ils se sont imposées tant qu'ils n'y seront pas parvenus. En visite à Séoul, le ministre saoudien du Pétrole, Ali Ben Ibrahim al-Nouaïmi, s'est d'ailleurs