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Libération

Les rumeurs donnent des frissons à la «vieille économie». Les bruits d'OPA se multiplient et accroissent la spéculation.

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publié le 18 février 2000 à 22h44

Journée de folie hier pour la BNP. La Dresdner Bank va lancer une

OPA sur la banque de Michel Pébereau, apprenait-on le matin. Et puis on a parlé d'une OPA de la Deutsche Bank, ou mieux encore d'un accord de partenariat entre France Télécom (qui a grimpé à 6,58%) avec la BNP, comme Telefonica et la banque espagnole BBVA la semaine dernière. Et hop, il n'en fallait pas plus pour que la BNP affiche une forte hausse: 6,18%. Bien entendu, la BNP a démenti. La Dresdner Bank, s'est contentée d'un: «Nous ne commentons pas les rumeurs de marché.»

Effets euphorisants. Certes en matière d'OPA, tout est devenu possible. Mais, on ne peut pas non plus exclure que les marchés s'adonnent à de la spéculation pure. Dans un système où la nouvelle économie rafle chaque jour un peu plus la vedette, la rumeur d'OPA est devenue le meilleur moyen de booster les valeurs de la «vieille économie».

Depuis le début de l'année, la plupart des valeurs de l'économie traditionnelle (Accor, Carrefour, Lafarge") ont perdu entre 15 et 30%. La BNP n'échappe pas au mouvement. Mercredi, elle affichait un repli de 13,5% à 79 euros, retrouvant ainsi son niveau d'avant le déclenchement de la bataille bancaire! La Société générale n'est guère mieux lotie, avec une chute de 14% depuis le début de l'année. De quoi faire enrager, Michel Pébereau, qui a coutume de dire: «C'est sûr, un mariage avec la Société générale aurait eu pour effet d'augmenter l'action de 20 à 30%.»

Pour les marchés, une valeur n'est attractive que