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Libération
Interview

Nissan au «rayon de la performance».

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Carlos Ghosn, l'émissaire de Renault, évoque la restructuration.
publié le 18 février 2000 à 22h45

Quatre mois après l'annonce du plan de renaissance de Nissan, la filiale de Renault traverse une période difficile. Sous la houlette de Carlos Ghosn et d'une vingtaine d'expatriés français venus de Renault, la nouvelle direction du groupe exige des efforts, ferme des sites, supprime des milliers emplois. Mais ces sacrifices ne donneront pas de résultats visibles avant plusieurs mois. Interview de celui que l'on surnomme le «cost killer» (le tueur des coûts) au milieu du gué.

Alors, c'est plus difficile que prévu?

Non, on savait dès le départ que ce serait dur. Certains disaient qu'on allait s'atteler à une tâche pratiquement impossible. Depuis quatre mois, nous sommes donc engagés dans la construction du revival plan. Le chronomètre démarrera le 1er avril (début de l'année fiscale 2000) pour une période de trois ans, avec des engagements de résultats très clairs. Dans ces périodes, il y a toujours des gens à l'extérieur qui disent ça va marcher, ça ne va pas marcher, le moral est bon, pas bon, il y a des résistances, il n'y en a pas. C'est naturel. Je suis serein. Toute cette gesticulation à l'extérieur a certes un peu d'influence sur l'interne. Il ne faut pas le négliger. Mais sur le fond, le plan est en cours tel que prévu.

A partir de quand aurez-vous des résultats visibles?

Nous sommes dans une période où il y a beaucoup d'efforts et pas encore de résultats. Ce sont des périodes en général propices aux rumeurs, aux interprétations. C'est vrai qu'il faut le plus vite possible montrer un certain nombre de résultats concrets. Car il n'y a que des performances concrè