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Libération

Des enchères «online» peu fiables.

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par Vincent Noce et Armelle MALVOISIN
publié le 19 février 2000 à 22h43

L'automne dernier, le leader mondial des ventes aux enchères sur

l'Internet, eBay, annonçait la mise en vente d'une Circoncision du Christ, tableau de Rembrandt mis à prix à 100 millions de francs. Le 18 octobre, Libération révélait que ce Rembrandt était un faux, après avoir identifié l'auteur: un obscur peintre hollandais du XVIIe, Leonaert Bramer. La toile vaut tout au plus quelques dizaines de milliers de francs. La révélation de cette escroquerie n'a suscité aucune réaction d'eBay, dont l'action a continué une belle carrière en Bourse. En réalité, les ventes aux enchères online s'apparentent à une vaste foire aux puces, où les objets dépassent rarement les 5 000 F. Timbres, CD, affiches de film en sont le lot courant. Tous les sites dégagent leur responsabilité juridique en cas d'incident. Les grands européens, comme le numéro 1 français iBazar, s'efforcent cependant de noter les intervenants selon leur fiabilité. Mais quand on compte plus de cinq millions de membres, comme eBay, l'exercice devient difficile" Sotheby's a lancé un site en s'appuyant sur un réseau de marchands, qui s'avère très laborieux à consulter et n'offre aucune garantie. Redoutant de mettre en péril son image de marque, Christie's a suspendu son projet de site. Les investisseurs s'efforcent de se positionner sur des niches, comme la cotation des objets, ou alors de développer des sites intégrant vente aux enchères, base de données, articles de presse" D'où l'intérêt d'acquérir un titre de presse qui