Menu
Libération

Fin de la Xe session de la Cnuced à Bangkok.

Article réservé aux abonnés
publié le 19 février 2000 à 22h43

Bangkok, de notre correspondant.

Effet bénéfique du climat thaïlandais ou volonté de tourner la page noire de Seattle? Une constatation s'impose en tout cas, alors que s'achève, samedi, la Xe session de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced): le dialogue entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement est renoué. Le «processus de cicatrisation» souhaité par le secrétaire général de la Cnuced, le Brésilien Rubens Ricupero, pourrait même permettre, selon certains, la relance prochaine des négociations commerciales sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). «C'est un ressaisissement par rapport à Seattle. Il y a moins de marginalisation des pays en développement. Tout le monde ­ de Kofi Annan (secrétaire général des Nations unies) à Michel Camdessus (directeur sortant du FMI) en passant par Mike Moore (directeur général de l'OMC) ­ utilise un langage tiers-mondiste», constate Pierre-Damien Boussoukou-Boumba, ministre du Commerce de la République du Congo.

Le «plan d'action de la Cnuced» ­ le programme de travail de l'organisation pour les quatre ans à venir ­ ne contient pourtant que peu de concessions sur les points qui tenaient à coeur aux pays en développement: l'Union européenne s'en est tenue à une ouverture «presque totale» de ses marchés aux produits en provenance des pays les moins avancés; les références à la réduction des subventions aux exportations agricoles de l'Union ont été édulcorées; aucune