C'est un pataquès dont Microsoft se serait bien passé, le jour même
de la sortie de son nouveau Windows 2000 (Libération du 17 février). La chaîne de télévision Bloomberg TV est catégorique: en marge d'une interview retransmise jeudi soir, Bill Gates, cofondateur de l'entreprise, s'est déclaré prêt à ouvrir le code source de Windows si cela peut permettre de régler le contentieux avec la justice américaine. Autrement dit, à en révéler les secrets de fabrication. Et, surtout, à permettre à des concurrents de commercialiser leur propre version, retriturée.
Une telle mesure fait partie des hypothèses évoquées pour le règlement, à l'amiable, du procès qui oppose Microsoft à l'Etat américain (1). L'annonce, venant de Bill Gates, était foudroyante. Panique dans l'entreprise qui publiait quelques heures plus tard un communiqué pour démentir en bloc. Microsoft a demandé à Bloomberg TV de se rétracter, mais la chaîne maintient sa version des faits.
Le code source est souvent comparé à la partition musicale, à la recette de cuisine ou au patron du couturier. C'est l'ensemble des lignes de programmation créée pour fabriquer le produit. Avec les logiciels dits propriétaires, comme ceux de Microsoft, les utilisateurs n'y ont pas accès. Ils se contentent d'en «consommer» le résultat. L'ouverture du code source caractérise les logiciels libres, dont le plus connu, Linux, connaît une progression rapide dans les entreprises. Elle permet aux utilisateurs de modifier le logiciel, de corriger ra