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Libération

Les durs débuts du haut débit. Cybercâble et Netissimo fustigés pour mauvais service rendu.

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publié le 22 février 2000 à 22h48

Normalement, ADSL veut dire Asymetric Digital Subscriber Line. Pas

pour les déçus du système qui l'ont baptisé: «Attention, Download Super Lent». Le bilan présenté sur leur site (1) est désastreux: «Typiquement, les pages s'affichent trois fois plus lentement qu'avec un modem normal, explique Jean-Luc Dupont. Un comble pour «un service censé être dix fois plus rapide!». Principal noeud de congestion selon les utilisateurs: la liaison entre le central téléphonique et le fournisseur d'accès, contrôlée pour partie par l'opérateur historique. Chez France Télécom, on fait son mea culpa: «C'est vrai qu'on a sous-estimé la consommation des internautes. Quand on a ouvert, on s'est calé sur les niveaux observés chez nos testeurs, à Rennes ou à Saint-Quentin.» Or, les premiers abonnés aux services consomment «six fois plus que les internautes ordinaires».

Résultat, France Télécom est en train «d'ouvrir le robinet», ou, plus précisément «de doubler la bande passante» ­ c'est-à-dire le débit. Mais tout ne dépend pas de lui. Un internaute abonné à l'ADSL souscrit d'une part un abonnement ADSL à France Télécom (Netissimo) et, d'autre part, un abonnement à un fournisseur d'accès à l'Internet. Or cette chaîne est complexe et «les FAI (fournisseurs d'accès à l'Internet) aussi doivent dimensionner correctement leurs tuyaux».

Au 27 janvier, France Télécom n'avait placé que 4 244 liaisons Netissimo. Pour l'heure, les fournisseurs d'accès ­ y compris Wanadoo, le service Internet maison de l'opérat