Normalement, ADSL veut dire Asymetric Digital Subscriber Line. Pas
pour les déçus du système qui l'ont baptisé: «Attention, Download Super Lent». Le bilan présenté sur leur site (1) est désastreux: «Typiquement, les pages s'affichent trois fois plus lentement qu'avec un modem normal, explique Jean-Luc Dupont. Un comble pour «un service censé être dix fois plus rapide!». Principal noeud de congestion selon les utilisateurs: la liaison entre le central téléphonique et le fournisseur d'accès, contrôlée pour partie par l'opérateur historique. Chez France Télécom, on fait son mea culpa: «C'est vrai qu'on a sous-estimé la consommation des internautes. Quand on a ouvert, on s'est calé sur les niveaux observés chez nos testeurs, à Rennes ou à Saint-Quentin.» Or, les premiers abonnés aux services consomment «six fois plus que les internautes ordinaires».
Résultat, France Télécom est en train «d'ouvrir le robinet», ou, plus précisément «de doubler la bande passante» c'est-à-dire le débit. Mais tout ne dépend pas de lui. Un internaute abonné à l'ADSL souscrit d'une part un abonnement ADSL à France Télécom (Netissimo) et, d'autre part, un abonnement à un fournisseur d'accès à l'Internet. Or cette chaîne est complexe et «les FAI (fournisseurs d'accès à l'Internet) aussi doivent dimensionner correctement leurs tuyaux».
Au 27 janvier, France Télécom n'avait placé que 4 244 liaisons Netissimo. Pour l'heure, les fournisseurs d'accès y compris Wanadoo, le service Internet maison de l'opérat