Formidables! Les bénéfices engrangés l'an dernier par les grandes
entreprises tricolores donnent le sourire au gratin des affaires. Et des espoirs aux actionnaires comme aux salariés. C'est un peu l'histoire de la fameuse «cagnotte» de Matignon qui rebondit dans le camp des patrons. Avec le même risque de débats et, sans doute, de polémiques.
Car la plupart des groupes s'apprêtent à annoncer des résultats financiers en forte ou très forte hausse. Des résultats d'autant plus agréables que la partie n'était pas gagnée d'avance. Au début de 1999, les perspectives étaient sombres. Les crises financières de 1998, en Russie ou en Asie du Sud-Est, avaient laissé des traces dans les esprits. La croissance générale de l'économie mondiale, tirée par les Etats-Unis, et la reprise de la consommation en France ont rétabli la confiance et les bons résultats. Du coup, les analystes financiers revoient frénétiquement leurs prévisions de bénéfice par action à la hausse. Gourmands, ils attendent + 20,4% en 1999 (les résultats seront publiés dans les mois qui viennent) et + 24,9% au terme de l'an 2000, selon les chiffres publiés par Associés en finance, un groupement d'analystes financiers. «La tendance a basculé dans le vert à la fin du premier trimestre 1999 et reste solidement positive», explique l'un de ces experts.
De fait, les premiers résultats publiés ou les dernières estimations livrées dans tous les secteurs ont de quoi dérider les plus pessimistes. Des exemples? La Société générale