Pékin, correspondance.
Malgré quatre jours de négociations, Européens et Chinois ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur les termes de l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Menée par le directeur général du commerce Hans-Friedrich Beselera, la délégation européenne a mis un terme hier aux discussions sans fixer de date pour une prochaine rencontre. «Le fossé s'est rétréci, mais nous n'y sommes pas encore», a déclaré Beselera. L'optimisme est pourtant de mise: le commissaire européen Pascal Lamy a fait savoir qu'il se rendrait à Pékin dès qu'un accord formel pourrait être signé. La Chine doit obtenir le feu vert des 135 membres de l'OMC avant de joindre leurs rangs.
L'accord obtenu par les Américains le 15 novembre ne satisfait que 80% des objectifs des Européens, qui tentent donc d'obtenir des concessions spécifiques. Mais les négociations, censées lever les derniers obstacles à l'entrée de la Chine dans l'organisation, ont achoppé sur les questions des télécoms et des droits de douanes.
Les Européens réclament la baisse des droits à l'importation sur des produits comme le cognac, le gin, les cosmétiques ou les équipements mécaniques, et souhaitent la libéralisation du marché de l'assurance vie. Surtout, ils entendent pouvoir prendre plus de 49% (chiffre fixé lors des négociations sino-américaines) dans le capital des entreprises de télécoms. Or, les Chinois considèrent toujours ce domaine comme extrêmement sensible. Toute participation étr