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Libération

Wall Street craint la surchauffe. La Fed veut contrôler l'euphorie économique.

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publié le 28 février 2000 à 22h34

New York, de notre correspondant.

«Mais que nous réserve donc l'économie?» C'est la question que se posait ce week-end toute la presse américaine après un vendredi de folie qui a vu tout à la fois le département du Commerce annoncer une croissance astronomique de 6.9 % du PIB lors du dernier trimestre de 1999 et le Dow Jones s'effondrer au-dessous de la barre des 10 000 points pour la première fois depuis dix mois.

C'est donc du gouvernement qu'est venue la première surprise, alors que le département du Commerce révisait à la hausse une première estimation livrée en février et qui évoquait une augmentation du produit national brut de 5,8 %. Avec 6,9 %, les Etats-Unis confirmaient ainsi une expansion record, profitant d'une croissance quasi sans précédent dans les pays industrialisés et généralement réservée aux nations en voie de développement. Dans leur communiqué, les officiels expliquaient ce nouveau boom par une activité bouillonnante dans le secteur du commerce de détail, dynamisé par de massives dépenses des consommateurs. Parallèlement aux résultats encourageants de l'Internet, des pans de l'industrie traditionnelle, comme l'automobile ou l'immobilier enregistraient, eux aussi, des performances largement positives.

Casse-tête. Wall Street connaissait alors la grande dégringolade (230 points) alors que tous les courtiers évoquaient une nouvelle fois la peur d'une hausse prochaine des taux d'intérêt. Depuis des mois maintenant, l'économie américaine est ainsi confrontée a