Tels les chats, les grands patrons retombent toujours sur leurs
pattes. Grand perdant de la bataille bancaire de l'année dernière (BNP contre Société générale et Paribas), André Lévy-Lang, ex-président de Paribas, s'est trouvé un nouveau job. «Par éthique personnelle», il a repoussé toutes les propositions visant à concurrencer Paribas. La mine bronzée et reposée par six mois de beaux voyages (Etats-Unis, Chili, Argentine, etc.), il a préféré sacrifier à la mode du Net. Le voilà donc «business angel», ange des affaires. Comme de plus en plus de patrons ou d'anciens patrons (lire ci-dessous), André Lévy- Lang a choisi d'investir une partie de sa fortune (1) dans des start-up, jeunes pousses d'entreprises. Il vient de rejoindre un fonds d'investissement qui commence à faire beaucoup parler de lui: Apollo Invest.
Apollo, c'est une sorte de confédération de «business angels». Un club d'une cinquantaine de grands patrons désireux de mettre en commun leur puissance financière pour faire décoller des start-up à la vitesse de fusées. Le fonds Apollo n'est pas une simple société de capital-risque. «Sur le Net, il n'y a plus de problèmes pour trouver de l'argent quand les équipes et les projets sont bons, estime Laurent Asscher, cofondateur d'Apollo. C'est monnaie courante. Ce qu'il faut c'est différencier "le money et "le smart money, c'est-à-dire l'argent malin. Les jeunes sociétés ont autant besoin d'argent que de conseils. Apollo regroupe les meilleures compétences en matière de fi