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Libération

Richard Li, nouveau cyber-roi de l'Asie. Il a pris hier le contrôle de l'opérateur Hong-Kong Telecom.

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publié le 1er mars 2000 à 23h08

A 33 ans, Richard Li est devenu hier le roi de l'Internet en Asie.

Pour y parvenir, le patron de la Pacific Century Cyberworks (PCCW), une société de Hong-Kong qui a été créée il y a seulement neuf mois, a dû débourser la coquette somme de 38 milliards de dollars (250 milliards de francs) pour le rachat des parts de la société britannique Cable and Wireless dans Hongkong Telecom (HKT), principal opérateur du territoire. Richard Li, il est vrai, avait deux atouts: d'une part la capitalisation boursière de sa société a progressé de 1 000% depuis sa mise sur le marché, et d'autre part, il est le second fils de Li Ka-shing, 71 ans, l'un des magnats les plus puissants de Hong-Kong et dixième fortune du monde selon le classement du magazine Forbes.

Réflexe nationaliste. Cette bataille boursière, la plus importante en Asie jusqu'ici, n'était pas gagnée d'avance. HKT était également convoitée par Singapore Telecom (Singtel), à laquelle s'était rallié à la dernière minute un autre poids lourd du secteur, Rupert Murdoch, qui a rajouté un milliard de dollars dans la balance. Mais la perspective de voir la société singapourienne ­ toujours contrôlée à 80% par l'Etat et dirigée par le propre fils de l'homme fort du pays, Lee Kwan Yew ­ faire main basse sur ce «joyau» hongkongais a suscité un réflexe nationaliste dans l'ancienne colonie britannique. Ce qui a joué en faveur de la famille Li, avec, semble-t-il, la bénédiction de Pékin. Miracle de la nouvelle économie, la «coquille vide» PCCW