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Libération

La bourse de Paris branchée Télécoms. Les opérateurs profitent de la mode. Chacun à sa manière.

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publié le 4 mars 2000 à 23h04

La fièvre boursière de la Net-économie s'est un peu calmée vendredi

à Paris. France Télécom, qui avait jeudi fait souffler un vent de folie sur le marché et qui pèse à lui seul près de 19% du CAC, a même terminé hier en baisse de 3,65%. Dès l'ouverture, les acheteurs de jeudi ont en effet vendu pour prendre leur bénéfice. Simple «repli technique» qui n'efface pas les gains (+25,5%!) de la veille. Il avait suffi que Michel Bon, le PDG de France Télécom, lâche mercredi une petite phrase magique pour que la Bourse de Paris fonde les plombs: la simple perspective de la prochaine cotation de Wanadoo, le portail d'accès Internet de l'ex-monopole public, et d'Itinéris, sa filiale télécom mobile (Libération du 2 mars) a rendu le marché littéralement fou.

200 milliards virtuels pour l'Etat. «Du jamais vu dans notre pays», commente avec stupéfaction un membre de ParisBourse. En une seule séance, la valorisation de l'entreprise a gonflé de 295 milliards de francs, l'équivalent de près de 20% du budget annuel de la France. De fait, pour l'Etat, qui conserve 63% de l'opérateur, le coup est juteux: ce sont ­ virtuellement ­ 200 milliards de francs qui tombent dans ses caisses! Au point que Christian Sautter, le ministre des Finances, envisage carrément de céder davantage du capital de France Télécom. Histoire de faciliter une alliance internationale tout en dégageant de nouvelles marges de manoeuvre budgétaires.

France Télécom à peine calmé, deux autres grandes valeurs liées aux télécoms se