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Libération

FO à bout de force. A la veille de son XIXe congrès, la centrale syndicale cherche son souffle.

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publié le 6 mars 2000 à 23h03

Demain matin, Marc Blondel inaugurera à Marseille le XIXe Congrès de

la Confédération CGT-Force ouvrière. Environ 3 000 délégués, un autre millier d'assistants, dont de nombreuses délégations internationales, les dirigeants de la Confédération européenne des syndicats (CES), ceux de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL): FO pourra renvoyer une fois encore l'image d'une organisation puissante.

Moins de 300 000. Le miroir sera un peu en trompe l'oeil. Malgré les affirmations péremptoires du secrétaire général ­ «nous avons 944 implantations supplémentaires en 1999» ­, on ne saura toujours pas cette année combien d'adhérents compte la confédération. «Indépendance des syndicats oblige.» FO revendique officiellement «plus d'un million» d'encartés. Mais plus personne n'y croit, même à l'intérieur de la centrale. «FO a moins de 300 000 militants», affirme Dominique Labbé, professeur à Sciences-Po Grenoble et spécialiste de la «démographie» syndicale.

De fait, FO a vu quitter ses rangs, le plus souvent pour l'Unsa, nombre de militants, comme les postiers en 1998. Plus dur à avaler encore dans cette organisation où l'esprit de famille est sacré, la fuite des militants de l'assurance vers la CFDT, l'an dernier. En face, Blondel aligne le ralliement du Syndicat général de la police (SGP), ou celui des médecins scolaires. Un peu faible pour compenser autant de défections. Résultat: seulement quelques centaines de manifestants se sont déplacés le 4 février lors de l