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Libération
Interview

Rob Glaser, patron de RealNetworks. «Nous ne nous lierons pas à une multinationale».

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publié le 6 mars 2000 à 23h03

A 39 ans, Rob Glaser est déjà la 96e fortune des Etats-Unis. Après

dix ans passés chez Microsoft, il a fondé RealNetworks en 1994 et se considère comme l'homme «qui a donné le son à l'Internet».

On compare souvent votre ascension rapide, à celle de Steve Case, le patron d'AOL Pourquoi pas! Nous sommes de la même génération et nous sommes impliqués dans un secteur économique très récent, qui ne laisse pas de place à la lenteur de prise de décision et à la lourdeur bureaucratique de stratégies de développement. On peut monter vite. On peut aussi retomber rapidement et très bas, si on fait des erreurs.

Vous n'enviez pas Steve Case, qui a racheté un grand producteur de contenu?

Cela ne m'intéresse pas. Ce n'est pas notre stratégie.

Vraiment?

Vraiment. Même si la fusion entre AOL et Time-Warner, confirme notre analyse: nous allons de plus en plus vers la convergence entre les médias et l'Internet. AOL est une compagnie spécifique, dont la stratégie est fondée sur la notion d'abonnement. L'entreprise de Steve Case a mis quinze ans à gagner 20 millions d'abonnés. Nous, en sept ans, nous sommes arrivés à 100 millions d'internautes qui utilisent nos logiciels de diffusion de son et vidéo. AOL a acheté Time-Warner, parce qu'elle tente de bâtir une relation verticale avec le public. Nous, nous réfléchissons de manière horizontale, avec une multitude de partenaires qui nous permettent de gagner à chaque fois des utilisateurs. Nous n'avons pas recours aux méthodes de l'ancienne économie: la co