Ce devait être l'entrée en fanfare de Peugeot sur le segment du haut
de gamme. Mais dans son édition d'hier, Auto Plus a mis en cause la tenue de route de la nouvelle Peugeot 607: lors d'essais effectués sur le circuit de Montlhéry, le «train arrière de la 607 manque dangereusement d'adhérence». Photos à l'appui, le journal affirme qu'aux «coups de volant appuyés face à un obstacle, ou suite à une simple décélération en virage, la 607 répond par un glissement très prononcé de son train arrière" Et montre d'inquiétantes prédispositions à partir en tête-à-queue».
Prudence. Sans contester ces observations, les responsables de la marque au lion expliquent que les véhicules servant aux essais sont des préséries pas encore commercialisées et qu'ils comptent bien y apporter les améliorations nécessaires d'ici aux premières livraisons, le 15 mai. Mais, prudents, ils ajoutent: «Nous n'hésiterons cependant pas à repousser la commercialisation si la voiture n'était pas impeccable d'ici là.»
A l'instar de Mercedes ou d'Audi, le message de Peugeot est clair: mieux vaut avouer une faute immédiatement et y remédier que la nier. La semaine même de la commercialisation de la petite Classe A, en octobre 1997, un journaliste suédois avait pris en défaut la petite Mercedes, qui s'était couchée sur le flanc lors d'une manoeuvre d'évitement d'obstacle. Ce tonneau restera comme le cas d'école d'un désastre médiatico-industriel aux conséquences terribles: Mercedes avait dû suspendre les livraiso