La Commission des opérations de Bourse (COB) se méfie de Liberty
Surf. Et n'y va pas avec le dos de la cuillère quand vient le moment pour elle de donner son avis sur l'introduction à la cote de ce fournisseur d'accès gratuit à l'Internet. L'opération, prévue le 16 mars, démarre avec une jolie casserole: rien moins qu'un avertissement officiel du gendarme de la Bourse aux épargnants intrépides. Dans les réclames Liberty Surf publiées par la presse économique, il «attire l'attention du public sur les caractéristiques spécifiques de la société, notamment son absence d'historique, et sur les risques qui peuvent en résulter». Ce genre de mises en garde n'est pas exceptionnel de la part de la COB, chargée de veiller à la bonne information des boursicoteurs. Mais il est difficile d'être plus clair: attachez vos ceintures. «Au moins, l'investisseur est prévenu», se félicite sans rire ParisBourse, la société qui gère la place de Paris.
Il faut dire que Liberty Surf, filiale de Groupe Arnault le holding familial de Bernard Arnault, patron de LVMH et du britannique Kingfisher (45,5% du capital chacun), est un cas d'espèce. Première société «netéconomie» à entrer directement sur le prestigieux marché à règlement mensuel (RM) ou premier marché sans passer par la case «nouveau marché» de la Bourse de Paris, Liberty Surf bénéficie de conditions d'introduction en Bourse très particulières. Quasiment exorbitantes du droit commun.
Passe-droit. La filiale de Bernard Arnault est parvenue