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Libération

FMI: profil d'un outsider. L'UE soutiendra Horst Köhler. Portrait.

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publié le 9 mars 2000 à 22h58

Après avoir renoncé (Libération d'hier) à présenter Caio Koch-Weser

au poste de directeur général du FMI (Fonds monétaire international), l'Allemagne propose Horst Köhler. Hier, la France et la présidence portugaise de l'Union y ont apporté leur soutien. Tandis que les Etats-Unis préféraient attendre avant de se prononcer publiquement.

Berlin, de notre correspondante.

Qu'a-t-il de plus que Caio Koch-Weser, le premier candidat allemand rejeté par les Américains? Horst Köhler, 57 ans, le «deuxième premier choix» du chancelier Schröder, comme persiflait hier un quotidien allemand, a un peu plus d'envergure. Depuis septembre 1998, il préside la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Marqué par la culture allemande du Mittelstand (entreprenariat), il s'y est fait l'apôtre de petits projets. Arrivé au lendemain de la crise russe, il a imposé une gestion prudente, qui a permis à la banque de dégager en 1999 un bénéfice de 43 millions d'euros, après de lourdes pertes, 261 millions d'euros, en 1998.

A l'époque de son départ pour Londres, son nom avait été évoqué comme possible successeur de Michel Camdessus à la présidence du FMI, puis à nouveau cet automne, à l'annonce de la démission du Français. Aux yeux du chancelier Schröder, Horst Köhler avait (et conserve) pourtant un handicap majeur: la carte du parti chrétien-démocrate (CDU), principal parti d'opposition. Entré en 1981 à la CDU, alors qu'il travaillait comme conseiller du ministre-président du Schl