Menu
Libération

Rien ne sert d'avoir de bons résultats, il faut cliquer à point. Pour attirer les investisseurs, LVMH lance son site web. Une petite dose d'e-lexique.

Article réservé aux abonnés
publié le 10 mars 2000 à 22h56

Ils n'ont plus qu'une expression à la bouche, le clic and mortar,

traduisez «clic et mortier» (lire ci-contre); plus qu'une obsession, celle de l'Internet à tout prix. Dans cette période de publication des résultats annuels, les PDG des groupes français cotés parlent un peu de leurs comptes et beaucoup de l'Internet. Depuis que les marchés boursiers ne célèbrent plus que les valeurs de la nouvelle économie, ces dirigeants, tous secteurs confondus, rivalisent d'initiatives sur la Toile. Ces derniers jours, il n'a été question que de cela: Michel Pébereau, président de la BNP, a décidé de s'imposer comme le leader français de l'e-finance, avec un investissement de 700 millions d'euros à la clé; Bull a annoncé hier le rachat d'une société de conseil sur l'Internet (Osis), et le cours du groupe informatique a grimpé de 14,71% à la Bourse de Paris.

Mais c'est dans le secteur de la distribution que l'offensive est massive. D'abord, parce que l'évolution naturelle du commerce passe par la vente en ligne; ensuite, parce que les investisseurs font un tri sauvage entre les valeurs de l'ancienne et de la nouvelle économie et poussent les professionnels du commerce à accélérer leur passage au nouveau monde.

Portail de luxe. Serge Weinberg, le PDG de Pinault-Printemps-Redoute, prévoit l'explosion de son activité en ligne et affirme que, «demain, tout sera Internet». Hier, le patron de LVMH, qui se vit comme un acteur majeur de la Net économie, a annoncé le lancement d'e-luxury, un portail c