Le mystère s’éclaircit sur la façon dont François Pinault contrôle son groupe. Selon les Echos d’hier, qui cite un document de l’administration américaine, le milliardaire breton aurait caché qu’il était le véritable propriétaire de Forest Products International (FPI), une société néerlandaise qui possède un quart de son empire. Une discrétion qui s’expliquerait peut-être par des raisons fiscales. Plus de 160 millions de dollars ont transité par cette FPI.
L'empire de François Pinault, évalué à 90 milliards de francs, est organisé en cascade. Au centre se trouve Artémis, société holding non cotée qui contrôle le groupe PPR (le Printemps, la Redoute et la Fnac). Artémis est elle-même contrôlée à 75% par la financière Pinault SA. Et Pinault SA est possédée par la famille Pinault (à 56%), par une filiale du Crédit Lyonnais (à 10%) et par la mystérieuse FPI (à 32,4%).
Opaque. Cette société, qui reprend étrangement les initiales de François Pinault dans son nom (FP), a été créée en 1977 à Amsterdam. Elle est elle-même contrôlée par Highgold, un holding basé à Curaçao. Or il est impossible de savoir qui possède Highgold: les registres du commerce de cette petite île des Antilles néerlandaises ne font jamais état des actionnaires des sociétés. Seul le nom des administrateurs est révélé. Highgold est représenté, entre autres, par l’Américain John Ryan, relation de confiance de François Pinault.
Selon The Economist (19 février), l’hebdomadaire de référence des mil