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Libération

30 bûcherons polonais sans visa pour le Limousin. Après la tempête, la région manque de main-d'oeuvre. Mais peine à faire venir des travailleurs étrangers.

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publié le 15 mars 2000 à 22h51

Profiter du jumelage avec la région polonaise de Poméranie pour

remédier à la tempête. C'est l'idée qu'a eue l'Agence régionale de développement (ARD) du Limousin en janvier. Puisque, dans la région, 15 millions de mètres cubes de bois sont à terre et que le coin manque de bûcherons qualifiés pour travailler, pourquoi ne pas faire venir des forestiers polonais? Sans imaginer une seconde que le projet pouvait tourner à la course d'obstacles administrative. «Un jour, un propriétaire forestier est venu dans mon bureau me demander de faire appel aux Polonais pour travailler chez nous. Au même moment, j'avais un coup de fil d'une coopérative forestière me demandant la même chose, raconte Edward Pancer, de l'ARD. J'ai vu qu'on pouvait tenter quelque chose.» Mais Edward Pancer veut agir avec prudence afin de vaincre certaines réticences locales. Et combattre l'image d'une Pologne sous-développée, avec des forestiers travaillant dans des conditions déplorables. «Il fallait être sûr qu'ils travaillent avec les normes françaises, que les conditions de sécurité soient les mêmes et que leur rendement à la coupe soit compétitif», explique-t-il.

«Très prussien». Pour le vérifier, les responsables de l'ARD se rendent en mission d'observation en Pologne au mois de janvier. En rentrant, Edward Pancer est convaincu qu'il faut faire venir une trentaine de bûcherons le plus rapidement possible: «Ils travaillent comme en France. Tout est très organisé parce qu'ils travaillent pour des organismes