Faisant le bilan des 35 heures lors d'une conférence de presse,
Martine Aubry a annoncé hier qu'environ 26 618 accords d'entreprise sur les 35 heures, prévoyant la création de 152 000 emplois et la sauvegarde de 23 000 autres, ont été signés depuis juin 1998.
Selon un bilan arrêté au 8 mars, 94% de ces accords, qui concernent 3 008 439 salariés du privé, sont offensifs. Les accords défensifs ont été «un levier majeur pour éviter les licenciements économiques», alors que les trois quarts des plans sociaux ont été accompagnés, depuis juin 1998, par une réduction du temps de travail.
Selon la ministre de l'Emploi, «ces chiffres sont minorés, car ils ne prennent pas en compte les créations d'emploi dans les entreprises passant aux 35 heures par application directe d'un accord de branche». Elle a indiqué que des résultats plus précis seraient disponibles dans quelques mois et rappelé que l'application des 35 heures n'est pas encore généralisée à tout le monde de l'entreprise. Elle s'est félicitée que «la moitié des engagements sur l'emploi se soient déjà traduits par des embauches», soit environ 75 000 créations d'emploi réalisées. Avec les 2,2 millions de salariés à temps partiel, on comptabilise 5 738 439 salariés travaillant 35 heures ou moins (39,2%).
Un satisfecit a été décerné aux syndicats présents dans les entreprises: ils ont signé 88,8% des accords. La CFDT est en tête des signataires, avec 37% des accords, devant la CGT et la CFTC (21% chacune), FO (14%) et la CFE-CGC (6%