New York, de notre correspondant.
Mais quelle mouche a donc encore piqué le Nasdaq? La semaine dernière, la Bourse électronique new-yorkaise passait la fameuse barre des 5 000 points, émerveillant les professionnels au point que certains annonçaient de «nombreux records pour l'an 2000». Et puis, depuis lundi, c'est la douche froide. Après la chute de plus de 4% mardi, l'indice était encore en baisse de 2,79% hier à la clôture, à 4.575,11 points.
Ce nouveau Yo-Yo n'a fait que confirmer la volatilité du marché des nouvelles technologies et de l'économie de l'Internet. Mardi, c'est une déclaration commune de Tony Blair et Bill Clinton qui a provoqué l'émoi. Ils annonçaient que «les données sur le génome humain appartenaient à tous et que tous les chercheurs devaient pouvoir y accéder», bannissant de facto les brevets et la commercialisation des données génétiques de base. Aussitôt, les investisseurs vendaient en masse leurs actions dans les entreprises de biotechnologie. La Maison Blanche aura beau expliquer un peu plus tard que les boursicoteurs n'avaient pas bien compris et que «les résultats des travaux sur les gènes eux-mêmes et la séquence dans laquelle ils interviennent» pourraient être commercialisés, rien ne pourra inverser la tendance. Cette baisse a eu des répercussions à Paris. Le nouveau marché, où sont cotées toutes les entreprises de biotechnologie, a sévèrement dégringolé en finissant la séance sur une perte de 9,81%.
«Nous sommes face à un problème préoccupant av