Menu
Libération

Airbus rectifie ses frontières. L'A3XX sera assemblé à Toulouse et achevé à Hambourg.

Article réservé aux abonnés
publié le 17 mars 2000 à 23h34

Français et Allemands seraient-ils parvenus à s'entendre sur le

choix du site d'assemblage de l'A3XX, cet avion géant, rival du Boeing 747, qu'ambitionne de construire Airbus? Malgré une avalanche de couacs, il semblerait bien que oui. L'appareil devrait être assemblé pour l'essentiel à Toulouse et achevé à Hambourg. Concrètement, l'aile fabriquée par les Anglais sera collée aux morceaux de fuselage construits par les Français et les Allemands sur lesquels seront fixés les empennages en provenance d'Espagne et d'Allemagne. Une fois l'appareil en un seul morceau, celui-ci serait envoyé en Allemand, à Hambourg, où sera réalisé l'aménagement intérieur, la peinture finale aux couleurs de la compagnie cliente" Après de longs mois de négociations ardues, ce compromis semble avoir été trouvé entre les deux principaux membres d'Airbus, le français Aérospatiale Matra et l'allemand Dasa, en cours de fusion au sein du géant EADS (avec l'espagnol Casa). Mais, pour des raisons qui semblent relever de la cuisine politico-industrielle, ce schéma n'a toujours pas été annoncé officiellement.

Il a été divulgué hier, de façon assez ambiguë, par le coordinateur de la politique aéronautique et aérospatiale du gouvernement allemand, le secrétaire d'Etat Siegmar Mosdorf, dans un entretien au quotidien économique allemand Handelsblatt. L'homme s'exprimait à l'issue d'une entrevue, mercredi soir, avec le patron d'Aérospatiale-Matra, Philippe Camus, et celui de Dasa, Rainer Hertrich. Une entrevue suffi