ING n'a pas renoncé à mettre la main sur le CCF (Crédit commercial
de France). Le bancassureur néerlandais est prêt à maintenir son offre de rachat de la banque française jusqu'au 30 mai. Son président s'est même montré menaçant. Godfried Van der Lugt a averti qu'au-delà de cette date ING s'inviterait sur le sol français pour faire concurrence au CCF. Une attitude qui contraste notamment avec la réaction du bancassureur néerlandais en décembre. ING avait alors lancé un projet d'OPA (offre publique d'achat) sur la banque française, avant d'y renoncer quelques heures plus tard. Motif: le «manque du soutien» du CCF, qui n'avait pas immédiatement accueilli ING à bras ouverts. Charles de Croisset, son président, avait demandé un délai pour examiner une offre «remise de manière soudaine et non concertée». La reculade d'ING avait étonné les marchés à l'époque, tant la prise de contrôle du CCF par le bancassureur néerlandais semblait alors inéluctable.
Jeu de go. Depuis plus d'un an, une véritable partie de go s'était engagée entre ING et le bancassureur belge KBC, sous le regard neutre de l'assureur helvète Swiss Life. Chacun grignotant petit à petit le capital de l'établissement français, pour se rapprocher de la barre des 20%. Finalement, KBC avait jeté l'éponge. Mais ING n'avait pas su profiter de son avantage.
Depuis, plusieurs hypothèses avaient été évoquées, dont une alliance CCF-Société générale. L'hypothèse la plus probable restait cependant une relance de l'offre d'ING. La m