On le disait partant. Il est parti. Bertelsmann a décidé hier de se
désengager du fournisseur d'accès à l'Internet AOL Europe, qu'il détenait à 50% au côté de la maison mère américaine AOL-Time Warner. La participation de l'éditeur allemand a été estimée entre 6,75 et 8,25 milliards de dollars, qui lui seront payés, cash ou en actions, le 31 janvier 2002. Pour Bertelsmann, qui n'est pas coté en Bourse, cette somme arrivera à point nommé pour financer le développement dans les contenus pour l'Internet et le commerce électronique. Ses liens avec AOL-Time Warner (dont il détient 0,6% du capital) ne seront d'ailleurs pas complètement rompus, les deux groupes ayant prévu de maintenir des relations de partenariat. AOL utilisera le contenu de Bertelsmann et ce dernier fera, là ou cela est possible, la promo d'AOL.
Avec ses 3,8 millions d'abonnés et ses 2000 salariés, AOL Europe va donc devoir se chercher un nouveau partenaire. Le français Vivendi, qui détient 55% d'AOL France (via Cegetel et Canal +), est évidemment le premier candidat auquel on pense. Jean-Marie Messier n'a jamais caché qu'il se sentait trop à l'étroit dans cette structure. Récemment, il a même expliqué qu'il envisageait soit de prendre AOL Europe, soit de se retirer complètement. Le départ de Bertelsmann laisse la place chaude. Vivendi confirmait d'ailleurs hier poursuivre ses discussions avec le géant américain. Est-il seul ou avec d'autres? Vodafone, son nouvel allié, pourrait participer à l'opération. Sans AOL,