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Libération

Paris-Bruxelles-Amsterdam mariage boursier à trois. Euronext doit voir le jour en septembre prochain.

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publié le 20 mars 2000 à 23h29

Les Bourses de Paris, d'Amsterdam et de Bruxelles doivent présenter

aujourd'hui «Euronext», le projet de fusion à trois des marchés français, belge et néerlandais. C'est une nouvelle étape dans la marche à l'unification des Bourses européennes, alors que les banques font pression pour disposer d'un «écran unique». L'annonce doit être faite à la City de Londres. Un territoire neutre, choisi pour ne froisser aucune susceptibilité et qui peut s'interpréter comme une forme de défi au marché anglais. Euronext pèsera 15 283 milliards de francs, soit la deuxième capitalisation boursière du continent après Londres (28 835 milliards de francs). Le choix du lieu peut aussi s'interpréter comme un appel du pied aux Britanniques pour qu'ils se joignent à l'accord.

Bouée de sauvetage. La Belgique a été la première à donner son accord mercredi dernier, suivie par les Pays-Bas. Le même jour, alors que des fuites circulaient dans la presse, le ministre Belge des Finances confirmait que les discussions étaient particulièrement avancées. Mis dans l'embarras, ParisBourse, la société gestionnaire du marché parisien, ne pouvait plus reculer. Elle donnait vendredi son feu vert. Samedi, les présidents des trois sociétés gestionnaires se réunissaient pour signer l'accord.

Paris, Amsterdam et Bruxelles devraient disparaître en septembre prochain pour donner naissance à une entité unique dotée d'un seul conseil d'administration et d'un seul comité de direction. Basée à Amsterdam, cette société profitera