Des minutes gratuites contre de la publicité. C'est le «donnant

donnant» proposé, dès le 5 avril prochain, par Bouygues Télécom à ses abonnés à la formule prépayée «Nomad». Le déroulé de chaque appel obéit à un chronométrage extrêmement précis.

Sitôt composé le 777 ­ indicatif qui signale que l'on a choisi d'égayer sa conversation avec de la publicité ­, l'abonné de Bouygues Télécom a droit à son premier spot. Dix secondes, pas une de plus. A l'autre bout de la ligne, son interlocuteur est aussitôt prévenu. On lui demande même son avis, sur le mode: acceptez-vous que l'on entrelarde la conversation avec quelques réclames? Si oui, merci. Si, non, tapez sur la touche étoile. C'est la Cnil (Commission nationale informatique et libertés) qui a souhaité que l'on demande ainsi l'avis de l'appelé. Après la première minute de conversation, rebelote: à nouveau dix secondes de pub. Et ainsi de suite, mais toutes les deux minutes seulement.

A chaque bout du combiné, les interlocuteurs ont droit à un couplet différent. Le spot distillé dans les oreilles de celui qui appelle sera soigneusement ciblé. A la souscription du service, l'abonné au service Spot est censé répondre à une longue liste de près de cinquante questions. Procter et Gamble, l'armée de terre ou encore Yahoo! ont souscrit au service. Une quinzaine d'annonceurs sont sur les rangs. Testé auprès d'un panel de 40 000 volontaires, le service, selon Bouygues Télécom, n'aurait déplu qu'à une infime minorité des cobayes. Seuls 60% d