Louis Vuitton, Gucci, Chanel. Parfois à quelques mètres de ces
prestigieuses maisons, ils sont des centaines à offrir aux passants, dans les rues commerçantes italiennes des sacs et autres produits de contrefaçon.
A moindre coût mais avec le risque d'être appréhendés par les forces de l'ordre. Jusqu'à présent ces vendeurs ambulants pouvaient ainsi être traduits en justice en vertu de l'article 474 du Code pénal italien réprimant «l'introduction et le commerce de produits portant de fausses marques.» Mais la Cour de cassation vient récemment d'abattre cette défense juridique des maisons de luxe. Les juges italiens ont en effet relaxé l'un de ces petits commerçants condamné en première instance et en appel, à cinq mois de prison et 2 500 francs d'amende pour avoir cherché à placer des sacs à main, des ceintures, de faux portefeuilles et des cassettes audio.
Motif: il ne peut y avoir tromperie, a estimé la Cour de cassation, car la clientèle est parfaitement consciente d'acheter un faux sur la base du tarif exigé et de la qualité souvent médiocre de l'objet proposé. «On ne peut ignorer que les produits de marque offerts par les vendeurs ambulants sont désormais accueillis avec un scepticisme diffus et sous-entendu en ce qui concerne l'authenticité de ces produits» dit la sentence. En clair, personne ne peut ignorer qu'il s'agit d'imitations. «Je ne peux pas y croire» a réagi Francesco Trussardi. «C'est absurde» se sont indignées les boutiques de luxe. «Cela porte préjudice aux ma