Après l'allemand Mobilcom (Libération d'hier), la prochaine cible de
France Télécom est l'opérateur britannique de téléphonie mobile Orange. Le PDG Michel Bon l'a confirmé jeudi sur LCI, avertissant: «Nous serons amenés à payer une partie par des actions France Télécom, ce qui amènera l'Etat, s'il accepte bien sûr, à réduire son pourcentage dans le capital de France Télécom.»
L'opérateur français est candidat depuis février au rachat d'Orange, dont Vodafone doit se défaire en raison de sa fusion avec l'allemand Mannesmann. «Nous ne savons pas comment Orange se vendra, mais il est clair que ça ne se vendra pas bon marché, a précisé Michel Bon. Orange a plus de 5 millions d'abonnés au mobile, partout dans le monde. Une affaire de 5 millions d'abonnés au mobile vaut pas mal d'argent.»
Dans des transactions comparables (comme le rachat de Mannesmann par Vodafone), chaque abonné est valorisé plus de 50000 F. Ce qui conduit à évaluer Orange autour de 250 milliards de francs. «Il est hors de question de payer ça en cash, explique-t-on chez France Télécom. Nous irons porter le dossier devant le gouvernement.» En effet, l'augmentation de capital à laquelle procéderait l'opérateur aurait pour conséquence de diluer la participation de l'Etat. Celle-ci se monte aujourd'hui à 63,2% du capital. La loi autorise l'Etat à descendre à 50% du capital plus une action.
Dans une interview au Figaro du 20 mars, Christian Pierret, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, anticipait la situation: «Dans un m