Avec des si, on a fini par mettre de la bière en bouteille; enfin,
en bouteille plastique. L'avenir du liquide mousseux serait en effet dans le PET, («péeuté» pour les langues sèches, polyéthylène téréphtalate pour les abreuvés de science), innovation technologique qui relègue le PVC et autre emballage genre Tétrapak à la cave des inventions refroidies. Ça n'a l'air de rien, et pourtant. Les bulles emprisonnées. Jusqu'alors, on savait que les eaux avaient fait leur révolution, acceptant de se laisser embouteiller dans du plastique mince, que les sodas s'y étaient mis, une fois résolu un léger problème: le matériau a des sueurs poreuses. D'un côté, les produits carbonatés qui contiennent des gaz voient leurs bulles tenter de jouer les passe-muraille. Et y parvenir discrètement (1). De l'autre, l'oxygène, petit malfrat, tente de pénétrer dans la bouteille, entraînant, quand il y parvient, une oxydation du liquide. Ce qui aurait une tendance fâcheuse à donner un faux goût à la bière, boisson vulnérable qui n'est dépassée, dans le fragile, que par le lait.
Mais tout cela est terminé. Car le PET est désormais imperméable à toutes ces attaques. La société française Sidel propose une solution étanchéifiante qui envoie une couche de plasma à l'intérieur du contenant. Heineken, qui vient de sortir un conditionnement plastique pour sa 33 Export et son panaché, a choisi un autre système. Une avancée technologique de cinq couches successives qui, nous assure-t-on, élèvent une barrièr