La compagnie maritime corse Corsica Ferries travaille sur sa

prochaine introduction en Bourse. Pascal Lota, son PDG, espère qu'elle pourra se faire à l'issue du processus de fusion en cours avec la Lloyd Sardegna, le premier armateur de fret italien. L'introduction en Bourse concernerait le holding de tête de la Corsica, la Lota Maritime, détenue à plus de 66% par la famille bastiaise de Pascal Lota. Le reste du capital est entre les mains de différents investisseurs, notamment des banques et assurances italiennes. La Lota Maritime contrôle, outre Corsica Ferries, des sociétés de transport maritime comme la Tourship Italia Spa, en charge des lignes entre la Sardaigne et le continent.

Corsica Ferries, basée à Bastia, occupe plus de 70% du marché des lignes Corse-Italie mais n'est présente en France qu'au départ de Nice. La société compte cependant s'implanter sur le juteux marché du trafic Marseille-Corse. D'ici à 2002, la concession de service public doit être renouvelée et l'Assemblée de Corse aura à choisir le nouveau transporteur. Un marché d'autant plus intéressant que les compagnies sur cette traversée bénéficient de subventions au nom de la continuité territoriale. Jusqu'ici, seules deux compagnies de service public, SNCM, pour les passagers, et CMN, pour le fret, en profitaient. Elles ont touché près de 720 millions de francs de subventions par an, pour un chiffre d'affaires de 1,1 milliard. La guerre pour cette manne financière est ouverte et, depuis quelques jours, le