Monteront? Monteront pas? De combien? A partir de quand? Finies les
tergiversations qui, depuis le début de l'année, font faire du yoyo aux cours du pétrole. L'heure de vérité approche. Les ministres de l'Energie des pays de l'Opep se réunissent à partir d'aujourd'hui à Vienne pour arrêter une position commune face à l'envolée du prix de l'or noir. Celui-ci a culminé à 34 dollars le baril ce mois-ci à New York avant de revenir à 28 dollars vendredi, soit bien au-dessus de la moyenne souhaitable, que tous les professionnels situent dans une fourchette de 20 à 25 dollars. C'est donc, de toute évidence, un léger relèvement de sa production de 1 à 1,5 million de barils par jour , que s'apprête à annoncer l'Opep; de quoi réduire tout juste les pressions à la hausse sur les cours, et surtout de quoi décevoir les Etats-Unis qui, depuis quelques semaines, militent pour un relèvement conséquent de la production (de 2,5 à 3 millions de barils par jour). Les Américains sont hantés par la peur de voir les prix du brut ralentir la croissance. En cette période préélectorale, il ne déplairait donc pas à l'administration de Bill Clinton d'apparaître comme l'artisan de l'apaisement du marché.
L'enjeu de la réunion de Vienne est tel qu'il a donné lieu, hier, à un entretien téléphonique entre le président iranien Mohammad Khatami et le prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel Aziz. L'Iran et l'Arabie Saoudite, qui ont longtemps été les deux plus grands rivaux de l'Opep, étaient tombés d'a